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Blog anti-crise, vaincre l'hyperphagie
1 mars 2014

Chaque repas est un nouveau départ

Pendant longtemps, j'ai eu un mode de fonctionnement assez contre productif pour me sortir de la maladie. Après chaque crise, pour me rassurer, je me disais que pour compenser je sauterai le repas suivant, ou que je le ferai plus léger, et que je ferai attention à mon alimentation les jours suivants. Mais cela me poussait à continuer de criser, puisque je savais que par la suite j'allais me restreindre, il fallait que je profite de ma dernière orgie. Et puis, foutu pour foutu pour la journée...

 

Deux choses me poussaient à continuer dans cette idée que demain sera un autre jour. La perspective de la restriction, me poussant à profiter au maximum de mes derniers plaisirs, et l'idée que tout est fichu pour la journée, alors autant se faire plaisir, surtout que le lendemain sera une journée légère et compensera les excès du jour. En fait, il ne faut pas se dire "demain sera un nouveau départ", ou "lundi sera une nouvelle semaine", "le 1er sera un nouveau mois", le jour de la rentrée...". Ne pas se dire "j'ai crisé aujourd'hui, je me restreint deux jours et à partir de lundi je mange normalement". Car non, le nouveau départ prévu n'arrive jamais, ou si c'est le cas c'est généralement un faux départ.

 

Après une crise, il ne faut pas se restreindre ou repousser le "nouveau départ". Il faut manger normalement au repas suivant (peut être un peu plus léger en fonction de l'heure de la crise) et au repas d'après. Mettons nous en situation:

à midi, le repas prévu était: salade de tomates, poulet, risotto, yaourt, banane

seulement voilà, à la fin du repas, on a toujours un petit creux. On essaye de l'oublier, de penser à autre chose, après tout le repas était normal, "on ne devrait pas avoir faim". Mais l'obsession grandit, si c'était vraiment de la faim précédemment, ce n'est maintenant plus le cas, la petite faim (ou la légère gourmandise si ce n'était pas de la faim) est surpassée par l'envie de se remplir. Dans ces cas là, on peut lutter plus ou moins longtemps, mais c'est un combat perdu d'avance, quand la nourriture commence à devenir obsédante, le craquage est assuré. On craque donc.

 

Une fois le mal fait, il ne faut pas se dire "je ne mangerai pas ce soir", il faut faire table rase de ce qu'il vient de se passer, se dire que ce n'était pas grave. Dans ces cas là, je me dis que c'était juste un gros goûter ou un gros déjeuner, comme le repas du dimanche en famille quand j'étais petite. Je mangeais bien, tout le monde mangeait bien, les parents, les oncles, les tantes, les grands-parents..., ça n'empêchait pas toute la famille d'être mince. On ne prend pas 10kg juste parce qu'occasionnellement on fait quelques excès. Bien sûr, si on a crisé les deux jours précédents, c'est dur de se dire ça, mais il ne faut pas penser aux crises précédentes, jamais. Une crise passée doit être oubliée et on doit se concentrer sur l'avenir.

 

En fonction de la taille et de l'heure de fin de la crise, il faut bien sûr adapter son dîner, mais il faut le prendre. Il ne faut pas repousser et se dire que le repas suivant est un nouveau départ. En effet, si on saute le dîner, voir le petit déjeuner du lendemain, arrive le moment où la faim se fait sentir avec risque d'une nouvelle crise. Il n'est cependant pas interdit de manger plus léger, par exemple une purée de légumes, une tranche de jambon, un peu de pain et de fromage et une pomme. Et le lendemain doit être une journée normale, sans restriction d'aucune sorte.

 

Une autre conclusion est aussi qu'il faut s'écouter car si en sortant de table avec ce petit creux, on avait grignoté un morceau de chocolat ou un bout de pain, il n'y aurait pas eu de crise. C'est dur de sortir du schéma prévu pour le repas, c'est la porte ouvertes aux crises. On se dit "ce repas était copieux, il devrait être suffisant alors il n'y a pas de raison de manger plus". Mais les gens "normaux" aussi parfois sortent de table et grignottent un petit quelque chose, que ce soit par faim ou par gourmandise. Ils ne sont pas gros pour autant. Plus on essaye de contrôler son alimentation, plus le risque de crise est élevé.

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Commentaires
L
Je suis dans le même cas et suis complètement déboussolée ... Comment m'en sortir... Faut il en parler autour de soi ou garder ca pour soi?
C
C est exactement ça. Je n en peux plus de ces crises je ne m en sors pas je ne sais plus quoi faire c est plus fort que moi. Je me sens terriblement seule c est atroce. Comment s en sortir?!
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Blog anti-crise, vaincre l'hyperphagie
  • Ayant découvert récemment que je souffre de boulimie non vomitive (ou hyperphagie) depuis 5 ans, j'ai décidé pour m'en sortir de tenir un journal alimentaire et d'analyser les causes de mes crises.
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